mercredi 5 décembre 2012

Troisième rencontre du condé valenciano : le 12/12/12


Et oui, toujours à l'Arteria, conde de Altea, 5, en plein coeur de Valence, là où les choses se passent !
On vous attend nombreux sur un thème, certes rebattu, mais jamais épuisé : le bonheur au travail...

Remarquons l'assiduité de la poule dans sa lecture, on dirait la pie rieuse de Gaston

Grâce aux facéties de Gaston Lagaffe, nous pourrons aborder ce sujet en toute sérénité : les animaux sont les bienvenus (dans la conversation seulement - en français toujours),

Au mercredi 12 décembre donc, avec votre bonne humeur et vos anecdotes... Nous lirons quelques planches de cette merveilleuse bande dessinée avant de débattre sur nos propres soucis, joies et autres péripéties du boulot quotidien. Je suis sûre que nous retrouverons encore le thème déjà abordé par deux fois mais ne dévoilons pas trop à l'avance...

Pour s'inscrire à la collation, c'est par facebook que ça se passe, il suffit de mettre un commentaire sur l'événement : https://www.facebook.com/events/450316055027643/


Compte rendu de notre seconde rencontre du 28/11/12

28 novembre 2012 - 19h15 à 20h45 
"à nouveau sur l'amour et le sexe..."


Lieu et thème

Nous nous retrouvons à l'Arteria, condé de Altea, 5 au centre de Valence. Cet espace est d'abord une galerie d'art et aussi un café très accueillant ou nous formons « salon » de façon convivial. Durant cette séance, nous admirons les tableaux peints par une artiste argentine, Ana Karina.
Nous continuons à traiter du thème de l'amour et du sexe autour, cette fois, de deux articles de la revue Causette « plus féminine du cerveau que du capiton » !

1 - Lecture de l'article « Le diable s’habille en culottes courtes »

L'article traite d'un curé américain ayant donné une interview quelque peu douteuse : « Si les prêtres succombent à la pédophilie, ce serait de la faute des enfants-adolescents trop aguicheurs ». Depuis, l'officiant s'est rétracté arguant de sa sénilité (80 ans). De même, a été mise en place une formation pour prévenir ce genre de tentation...

2 – Premier débat

Nous posons directement la question du pouvoir entre jeunes et adultes, au double sens du terme. La victime l'est aussi car elle exerce un pouvoir de séduction envers l’adulte et dont elle n'a pas toujours conscience. L'adulte, quant à lui, doit savoir que ce jeu est interdit. Il a lui-même un pouvoir d'autorité dont il ne peut pas abuser. Il est le plus fort et la relation n'est jamais équilibré.
Nous voyons à quel point ce sujet, traité dans la revue avec un humour corrosif, nous renvoie également à notre quotidien de parents responsable vis-à-vis de nos enfants... On ne rigole plus !

Image tirée du site de Causette

3 - Lecture de l'article « Hommes-objets, pièges à quiches ? »

Ce nouvel article analyse un site nommé « adopteunmec.com » où les femmes choisissent un homme qui se présente sur son meilleur jour, photos à l'appui. Les auteurs font remarquer que l'inscription sur le site est gratuit pour les femmes alors qu'il est payant pour les hommes... Ce site génère un chiffre d'affaires impressionnant pour quelques millions d'inscrits. Il s'agit donc d'un site de rencontres on ne peut plus classique mais qui donne l'impression au premier abord d'inverser les rôles : la femme choisirait. Pourtant l'article dénonce qu'elle reste du gibier. 
Des interviews de spécialistes de la question du genre et de la famille affirment en effet : « Les hommes s'en fichent d'être pris pour des biens de consommation, s'ils obtiennent en contrepartie à nouveau un accès libre aux femmes ». 
Finalement, conclue l'article, la société patriarcale ne serait pas du tout remise en cause par cette fausse inversion. Ne s'agit-il par pour autant d'une évolution (sans préjuger de sa qualité) ?

4 – Second débat

Le titre est aguicheur et la conclusion est bien morale... On y décrit des hommes épilés au poil près, comme au temps des éphèbes grecs où le culte du corps était au centre de la société. Nous y revenons sans remettre en cause la primauté de l'homme dans la société.
Nous commentons la phrase mise en évidence dans l'article (peu importe pour l'homme d'être un bien de consommation s'il accèdent aux femmes). On remarque que, au moins à travers ce site,  la femme est d'accord alors que l'inverse (lorsque la femme est objet de convoitise ouvertement) dérange. L'homme serait friand de cette mise en scène à cause de l'histoire : il ne s'agirait que d'un effet de surface. On raconte nos propres anecdotes : « Entre hommes, on a tendance à se caricaturer nous-mêmes, à exagérer. On raconte rarement nos déboires. C'est dû à l'héritage ». Il y a aussi celle de nos enfants nous demandant pourquoi les femmes peuvent s'habiller en hommes alors que le contraire est mal vu. Ce serait encore une histoire ancienne qui valorise la fonction patriarcale au détriment de la place féminine.
Pourtant, chacun une double part, féminine et masculine, de mieux en mieux acceptée dans notre société moderne mais que nous continuons tout de même à cacher. L'article met bien en évidence cette ambivalence en parlant de carnaval où les rôles sont inversés le temps du jeu qui ne serait finalement qu'une illusion de pouvoir féminin. 
L'intérêt toutefois de ce site « adopteunmec.com » est de nous faire réfléchir à l'effet de pendule qui fait passer d'un extrême à l'autre : l'objet sexuel est la partie visible de la différence entre les hommes et les femmes et ce site donne l'impression que, cette fois, l'homme est objet. Comment trouver l'équilibre ? Nous parlons de cette époque française du XVIIIème, les lumières, où les femmes semblaient dominer la société pourtant patriarcale. Aujourd'hui, les hommes auraient-ils peur des femmes car un certain pouvoir leur échapperait du fait de l'autonomie professionnelle des femmes ? 
Peut-être faut-il ici rappeler de grandes différences entre l'Espagne et la France. Culturellement, ces deux pays font appel à l'honneur mais les différences sont énormes. En Espagne, il s'agit d'un honneur masculin basé sur la défense de la « honra » féminine. L'indépendance de la femme peut être ainsi vécue comme un déshonneur. L'honneur français, quant à lui, est basé sur la position sociale, historiquement lié à la naissance et aujourd'hui au diplôme et à sa place dans le travail. La liberté féminine est moins destructrice pour l'honneur masculin même si elle reste précaire. Nous donnons comme exemple, qu'en cas de nécessité, c'est à 90% la femme qui suit la carrière de son conjoint et ce, dans les deux pays. Le sacrifice est ici explicite et semble souvent évident aux deux parties. D'ailleurs, 'homme ne dit rien et fait ce qu'il a à faire en supposant que c'est même un choix de la part de sa partenaire. Il ne reconnaît que rarement qu'il y a eu sacrifice. Les exemples inverses existent bien sûr et nous en parlons, mais ils sont rares.
Nous terminons par une série de questions que nous aborderons à la prochaine séance : qu'entend-on par être heureux ? Pour la femme ? Pour l'homme ? Qu'est-ce qu'avoir une vie réussie ? Quel est notre part de choix ? Peut-on parler d'une société mâture ?

Béatrice, pour le second condé, Valencia, le 5 décembre 2012

vendredi 30 novembre 2012

En avant première de notre résumé de la seconde rencontre...

 Le condé a toujours lieu dans cet espace "acogedor" de l'Arteria, conde de Altea, 5 à Valencia.
Nous voici en pleine discussion...

Mais que lisons-nous d'un air si sérieux ? De quoi donc débattons-nous avec tant de  conviction ? Qu'est-ce donc qui nous anime autant ? Ne voyons-nous poindre ce rire qui nous taraude ?

Profitons déjà de ces images en admirant l'arrière-plan des tableaux et de l'ambiance de l'Artéria qui nous accueille pour la seconde fois en plein centre ville...

(compte rendu de cette séance au prochain post : thème "amour" et sexe" autour d'articles de la revue causette).


lundi 19 novembre 2012

Seconde rencontre du condé : 28/11/12 à l'arteria...

Voici déjà venu le temps de notre seconde rencontre, toujours à l'arteria, calle conde de Altea, 5 (Valencia).

Nous continuerons à aborder le même thème de l'amour et du sexe (voir le compte rendu de la séance précédente) mais cette fois à partir d'articles tirés de la revue "causette" comme par exemple : "Les hommes-objets, pièges à quiches ?"...



 Expression qui ne valorise pas franchement les femmes et sur laquelle Françaises, Espagnoles, Français, Espagnols avons mille idées à échanger !

Au mercredi 28 donc, toujours de 19h15 à 20h45 !

Il est bon de s'inscrire si vous souhaitez rester manger (un bon p'tit plat simple pour un prix plus que raisonnable - vin+plat = 6 euros, pourquoi s'en passer ?). Utiliser Facebook, c'est le mieux en cliquant ici

Compte rendu de notre première rencontre du Condé Valenciano

14 novembre 2012 - 19h15 à 20h45
"Les relations « hommes-femmes », l'amour, le sexe"

Rappel

Le Condé Valenciano revit grâce à la commission Bienvenue et Intégration de l'association de parents du lycée français de Valence. Il a lieu dans un espace public, soit au centre de Valence, soit près du lycée (Paterna). L'idée est de former « salon » de façon convivial pour aborder des sujets qui nous tiennent à coeur et notamment sur nos diversités culturelles puisque nous partageons au moins les cultures françaises et espagnoles...
Nous profitons aussi d'être dans un bar ou un restaurant pour boire un excellent vin ou un délicieux thé ou tout autre boisson qui nous fait plaisir et, cela, à un prix des plus raisonnables. Il est toujours possible de rester plus tard pour dîner ensemble.


Lecture de l'Appolon de Bellac

Une pièce de Jean Giraudoux créée en 1942 et jouée pour la première fois en France en 1947 par la compagnie Louis Jouvet.
L'histoire est celle d'une jeune femme qui se présente dans une entreprise pour trouver un travail. Elle est reçue par l'huissier qui fait barage à ses requêtes. Arrive un homme qui conseille à la jeune femme, Agnès, de changer d'attitude vis-à-vis des hommes si elle veut en obtenir ce qu'elle souhaite... Il suffit qu'elle leur disent qu'ils sont beaux. Suit un série de péripéties et de rencontres où Agnès devient de plus en plus experte dans l'art de dire à l'homme qu'il est beau. Sans broder mais avec la plus grande sincérité même si elle se trouve en face du plus laid des messieurs. Elle finit par épouser le directeur de l'entreprise !
Chacun d'entre nous joue un ou plusieurs rôles pour donner corps à cette histoire très amusante.
Est-elle réaliste ?


Débat

L'un d'entre nous s'arrête sur une phrase qu'il lit en tant qu'acteur : « C'est pour ça que les femmes sont faites, dire aux hommes qu'ils sont beaux ». Il s'exclame : « Ah, c'est bien vrai ça ! ». Toutes et tous nous retournons vers lui estomaqués et hilares... Ainsi démarre notre débat, avec humour et provocation.
Nous comparons au chef qui aime s'entendre dire qu'il est intelligent.
Nous posons la question de ce que souhaitent s'entendre dire les femmes. Certains pensent qu'elle aime aussi qu'on lui dise qu'elle est belle, d'autres plutôt qu'elle est intelligente. Comment lui montrer ? D'un côté on affirme que les femmes sont compliqués en matière de compliments alors que les hommes l'acceptent plus simplement. D'un autre côté, on parle de séduction comme ce qui est de dire ce qui est bon et bien chez l'autre.

Le débat dérive sur l'amour : « Tout es permis en amour ! »... « Ah ? », Bref, nous ne sommes pas tous d'accord et c'est tant mieux. L'amour débuterait par la séduction, étape la plus passionnante pour certains d'entre nous : une sorte de jeu où tout ne se dit pas, un rituel qui met de l'art dans la relation. Tous, séducteur y compris, doivent y croire pour que « ça marche ».
Une femme affirme qu'il faut nous faire rire. « Hou ! », rétorque un homme, « c'est dangeureux ça, elle risque de nous prendre pour un copain et c'est pas tout à fait ce qu'on cherche quand on veut la séduire ! ». La séduction serait affaire cérébrale, il faut bien réféchir ...

Un nouvelle question est posée, d'actualité : qui prend les devants ? Tous les présents ont entre quarante et cinquante ans et pensons que les premiers efforts sont à faire par les hommes. Nous commentons toutefois que les jeunes passent cette étape de séduction qui nous plaît tant, celle où interviennent les petits cadeaux, les attentions multiples. Est-ce ainsi ? Les jeunes se diraient-ils : « Hop, tu me plais » et le tour est joué ? Peut-être faudrait-il qu'ils viennent à nos salons de conversation pour donner leur avis !

Nous avons aussi abordé ce qu'il se passe à l'issue de la séduction, c'est-à-dire l'amour au quotidien. Et là, à nouveau, nous divergeons : les mauvaises expériences nous font pencher vers le quotidien qui tue l'amour, les bagarres sur qui cherche à être pire ou meilleur que l'autre ; les bonnes expériences (ou les utopies) parlent de pro-activité, quand chacun est acteur de l'amour qu'il partage avec l'autre, n'attend rien et donne. On est en revanche tous d'accord pour dire que cette dernière position est la plus difficile : voir toujours le côté positif dans la relation à l'autre.
Au final, on se dit que tout cela fonctionne pour la communication en général...

Il nous semble donc que le sujet est loin d'être clos. Nous proposons une prochaine séance sur le même thème en partant d'articles d'une revue plutôt féministe mais que les hommes s'arrachent : causette (facile à trouver sur le net).
Date : le 28 novembre à l'Arteria : condé de Altea, 5 - 46005 Valencia (voir le Le facebook du condé valenciano)

Béatrice pour le condé, Valencia, le 19 novembre 2012

mardi 16 octobre 2012

Première rencontre : mercredi 14/11/12 à 19h15


Nous abordons une délicate question qui touche (à peu près) tout le monde : l'amour et la sexualité...

Pour démarrer en douceur, nous proposons la lecture publique de "L'Apollon de Bellac" de Jean Giraudoux :


Cette pièce en acte est un d'humour décapant, délicieux et frais, idéal pour confronter nos points de vue quel que soit notre âge.

Notre lieu de rendez-vous : l'Arteria "galerie-café"- Condé de Altea, 5.
Un apéritif-dînatoire peut être servi pour une somme très modique (2 euros le verre, 6 euros le plat). MERCI de s'inscrire en mettant un commentaire sur cette page ou sur facebook ou à l'APA (pour les membres au lycée français).

Les inscrits recevront la pièce à l'avance pour commencer à y jeter un oeil et auront leur assiette prête.

Le "condé" valenciano ou "Madame reçoit..."


Notre salon accueille l'atelier de conversation débat valencien (condé valenciano) en français, un salon de lecture-écriture où nous partageons nos ouvertures culturelles :



Notre première conversation aborda le thème de la liberté féminine entre le moyen-âge et aujourd'hui (grâce au livre "Du domaine des murmures").
Nous étions ensuite pendus aux lèvres de Cristina racontant sa bataille pour la dignité humaine, bataille en passe d'être gagnée ! Par les temps qui courent, l'affaire est belle, nous en sommes fiers.

Voir aussi le site facebook du condé