Condé Valenciano 7 - 07 mai 2013 - 14h30 à 16h
Livre de référence : « L’ambition féminine au XVIIIème siècle »
Lieu et thème
Nous nous retrouvons au bar « Comacasa » à Paterna.
Prochaine réunion à l’Arteria à Valencia, à 19h30 le 24 mai.
Nous continuons à traiter du thème de l'amour et du sexe
autour, cette fois, d’un livre d’Elisabeth Badinter « Emilie, Emilie ou
l’ambition féminine ».
Lecture du résumé du livre
Il s’agit du résumé du livre. Comment se construit une
personnalité, des amitiés, des amours. Le siècle est bigarré, l’auteur examine
les destins de ces deux héroïnes : Emilie du Châtelet (aristocrate) et
Louise-Emilie d’Epinay (bourgeoise). La première est autoritaire et a pour
amant Voltaire ; la seconde, plus effacée, a pour amant Grimm.
Comment ces femmes ont utilisé les ressources de la
société pour faire valoir leur intelligence et s’émanciper ? Elles ont
toutes les deux fait un mariage décevant. Mme du Châtelet est physicienne alors
que Mme d’Epinay est philosophe pédagogue. Grand-mère, cette dernière se
consacre à la petit Emilie en prônant la liberté pour les filles. Mme du
Châtelet est restée célèbre par ses écrits sur Newton et Leibnitz.
Débat
- A partir de la dernière phrase qui précise que l’on
parle de la femme en mettant en évidence ses relations avec l’homme de sa vie alors
qu’on ne fait pas le contraire : Voltaire est célèbre sans avoir besoin de
nommer Mme du Châtelet alors que le destin de celle-ci est complètement lié à
Voltaire. Dans la réalité, les influences sont réciproques mais on ne le remarque
que pour les femmes. Elisabeth Badinter signale qu’aujourd’hui, ce n’est plus
le cas… Est-ce vrai ?
- Non, on reste dans une société très machiste. Prenons
par exemple l’élection de Sarkozy contre Royale. De même, à un homme, on ne
demande pas s’il a des enfants alors qu’on le fait systématiquement à une
femme.
- Les infidélités de l’homme reste encore plus acceptées
que pour les femmes.
- Les femmes jouent un rôle important pour changer cette
situation : nous éduquons nos enfants pour qu’ils voient le monde
autrement que machiste ou non. Il faut avoir conscience de ce qui fait la
société machiste.
- L’homme aussi éduque !
- Oui mais c’est plus important pour les femmes de
chercher à changer car l’homme se satisfait de cette société machiste.
- j’ai deux jeunes garçons et je ne leur parle pas de la
société en général mais de ce qui les concernent : aujourd’hui, c’est le
respect de l’autre, qu’il soit garçon ou fille et il y a eu aussi des remarques
comme « ne pleure pas comme une fille » auxquelles je réponds
« il pleure comme un garçon ! ».
- Moi aussi j’ai un garçon et je suis divorcée. Autour de
lui, il n’y a que des femmes, ma mère, ma cousine, etc. Qui sont des femmes
très fortes. Du côté de son père, c’est le grand-père qui tient la maison et mon
fils ne respecte plus rien quand il revient : il n’aide plus, salit
partout, etc. Alors j’ai fait comme lui pour qu’il comprenne ! Quand il
s’est plaint, j’ai dit : « oui, ici, on est une famille, tout le
monde participe. »
- Il s’agit aussi de respecter nos différences entre les
garçons et les filles, les développements à des niveaux différents, physique ou
du langage.
- Moi, j’ai deux filles et un mari très macho ! La
génération actuelle est un peu difficile : nos parents ont eu un mode de
vie traditionnelle avec la maman au service de toute la maison. Je travaille
mais mon mari ne collabore pas à la maison. Sauf depuis que je pars en voyage
où il a commencé à s’impliquer un peu plus.
- En France, on dit que les femmes ont au moins deux
journées car la répartition des tâches domestiques est encore très inégale.
- Voir la revue Causette pour aborder ces questions avec
humour et sérieux à la fois !
- Voir Azucena Caballero : elle élève ses enfants à
la maison et elle est entrepreneur. Son projet, « Mujeres empoderadas »
(le mot féministe), exprime le courant actuel des femmes qui ne veulent renoncer
à rien, grâce à Internet. Exemple de métier qui peut se faire à distance :
le coach).
- oui, c’est vrai, j’ai fait le coach à distance, par
écrit d’ailleurs ! Et ça permet la réflexion, le temps. Je ne donnais
jamais de solution, je posais beaucoup de questions, j’aidais la personne à
structurer sa pensée en la reformulant.
- Je travaille moi aussi sur Internet et en effet, ça
permet de tout faire mais c’est crevant ! Mon travail consiste à organiser
des études cliniques dans divers pays. Toute la préparation, la coordination et
le suivi peuvent se faire à distance.
- Pour ma part, je travaille aussi à distance mais je ne
suis pas payée car dans mon milieu professionnel c’est inconcevable de te payer
si on ne te voit pas. Je suis enseignant chercheur et les cours se font encore
en majorité en présentiel.
- Pour revenir à la répartition des tâches, les pays
nordiques sont à la pointe : les hommes doivent prendre des congés de
paternité d’environ six mois, c’est obligatoire, comme pour les femmes.
- Ma contradiction est que je veux allaiter. Le père est
en dehors de cette histoire.
- Le père peut tout à fait être présent même si tu
allaites. Je connais une famille où le père se lève systématiquement pour
changer le bébé et l’amener à la mère pour l’allaitement.
- Chez moi, mon mari aide à la maison mais je pense qu’il
est un peu machiste. Nous avons deux enfants et nous sommes d’accord qu’en ce
qui concerne la maison, tout le monde s’en occupe. Toutefois, quand je pars
avec mes amies, c’est dur pour lui, il n’aime pas que je fasse des choses sans
lui. Il m’appelle sans arrêt.
- Il veut peut-être contrôler ce que tu fais, il est peut-être
jaloux ! Une femme aussi peut faire pareil, non ?
- Et même pire !
Béatrice
pour le condé, Valencia, le 7 mai 2013
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