mercredi 8 mai 2013

Compte rendu du Condé 7 sur l'ambition féminine

Condé Valenciano 7 - 07 mai 2013 - 14h30 à 16h

Livre de référence : « L’ambition féminine au XVIIIème siècle »


Lieu et thème

Nous nous retrouvons au bar « Comacasa » à Paterna.
Prochaine réunion à l’Arteria à Valencia, à 19h30 le 24 mai.
Nous continuons à traiter du thème de l'amour et du sexe autour, cette fois, d’un livre d’Elisabeth Badinter « Emilie, Emilie ou l’ambition féminine ».

Lecture du résumé du livre

Il s’agit du résumé du livre. Comment se construit une personnalité, des amitiés, des amours. Le siècle est bigarré, l’auteur examine les destins de ces deux héroïnes : Emilie du Châtelet (aristocrate) et Louise-Emilie d’Epinay (bourgeoise). La première est autoritaire et a pour amant Voltaire ; la seconde, plus effacée, a pour amant Grimm.
Comment ces femmes ont utilisé les ressources de la société pour faire valoir leur intelligence et s’émanciper ? Elles ont toutes les deux fait un mariage décevant. Mme du Châtelet est physicienne alors que Mme d’Epinay est philosophe pédagogue. Grand-mère, cette dernière se consacre à la petit Emilie en prônant la liberté pour les filles. Mme du Châtelet est restée célèbre par ses écrits sur Newton et Leibnitz.

Débat

- A partir de la dernière phrase qui précise que l’on parle de la femme en mettant en évidence ses relations avec l’homme de sa vie alors qu’on ne fait pas le contraire : Voltaire est célèbre sans avoir besoin de nommer Mme du Châtelet alors que le destin de celle-ci est complètement lié à Voltaire. Dans la réalité, les influences sont réciproques mais on ne le remarque que pour les femmes. Elisabeth Badinter signale qu’aujourd’hui, ce n’est plus le cas… Est-ce vrai ?
- Non, on reste dans une société très machiste. Prenons par exemple l’élection de Sarkozy contre Royale. De même, à un homme, on ne demande pas s’il a des enfants alors qu’on le fait systématiquement à une femme.
- Les infidélités de l’homme reste encore plus acceptées que pour les femmes.
- Les femmes jouent un rôle important pour changer cette situation : nous éduquons nos enfants pour qu’ils voient le monde autrement que machiste ou non. Il faut avoir conscience de ce qui fait la société machiste.
- L’homme aussi éduque !
- Oui mais c’est plus important pour les femmes de chercher à changer car l’homme se satisfait de cette société machiste.
- j’ai deux jeunes garçons et je ne leur parle pas de la société en général mais de ce qui les concernent : aujourd’hui, c’est le respect de l’autre, qu’il soit garçon ou fille et il y a eu aussi des remarques comme « ne pleure pas comme une fille » auxquelles je réponds « il pleure comme un garçon ! ».
- Moi aussi j’ai un garçon et je suis divorcée. Autour de lui, il n’y a que des femmes, ma mère, ma cousine, etc. Qui sont des femmes très fortes. Du côté de son père, c’est le grand-père qui tient la maison et mon fils ne respecte plus rien quand il revient : il n’aide plus, salit partout, etc. Alors j’ai fait comme lui pour qu’il comprenne ! Quand il s’est plaint, j’ai dit : « oui, ici, on est une famille, tout le monde participe. »
- Il s’agit aussi de respecter nos différences entre les garçons et les filles, les développements à des niveaux différents, physique ou du langage.
- Moi, j’ai deux filles et un mari très macho ! La génération actuelle est un peu difficile : nos parents ont eu un mode de vie traditionnelle avec la maman au service de toute la maison. Je travaille mais mon mari ne collabore pas à la maison. Sauf depuis que je pars en voyage où il a commencé à s’impliquer un peu plus.
- En France, on dit que les femmes ont au moins deux journées car la répartition des tâches domestiques est encore très inégale.
- Voir la revue Causette pour aborder ces questions avec humour et sérieux à la fois !
- Voir Azucena Caballero : elle élève ses enfants à la maison et elle est entrepreneur. Son projet, « Mujeres empoderadas » (le mot féministe), exprime le courant actuel des femmes qui ne veulent renoncer à rien, grâce à Internet. Exemple de métier qui peut se faire à distance : le coach).
- oui, c’est vrai, j’ai fait le coach à distance, par écrit d’ailleurs ! Et ça permet la réflexion, le temps. Je ne donnais jamais de solution, je posais beaucoup de questions, j’aidais la personne à structurer sa pensée en la reformulant.
- Je travaille moi aussi sur Internet et en effet, ça permet de tout faire mais c’est crevant ! Mon travail consiste à organiser des études cliniques dans divers pays. Toute la préparation, la coordination et le suivi peuvent se faire à distance.
- Pour ma part, je travaille aussi à distance mais je ne suis pas payée car dans mon milieu professionnel c’est inconcevable de te payer si on ne te voit pas. Je suis enseignant chercheur et les cours se font encore en majorité en présentiel.
- Pour revenir à la répartition des tâches, les pays nordiques sont à la pointe : les hommes doivent prendre des congés de paternité d’environ six mois, c’est obligatoire, comme pour les femmes.
- Ma contradiction est que je veux allaiter. Le père est en dehors de cette histoire.
- Le père peut tout à fait être présent même si tu allaites. Je connais une famille où le père se lève systématiquement pour changer le bébé et l’amener à la mère pour l’allaitement.
- Chez moi, mon mari aide à la maison mais je pense qu’il est un peu machiste. Nous avons deux enfants et nous sommes d’accord qu’en ce qui concerne la maison, tout le monde s’en occupe. Toutefois, quand je pars avec mes amies, c’est dur pour lui, il n’aime pas que je fasse des choses sans lui. Il m’appelle sans arrêt.
- Il veut peut-être contrôler ce que tu fais, il est peut-être jaloux ! Une femme aussi peut faire pareil, non ?
- Et même pire !


                                                                                                                Béatrice pour le condé, Valencia, le 7 mai 2013

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